CON ...
La planète des cons
Le dîner de con
Le roi des cons
Requiem pour un con
Le mur des cons
Casse toi pauvre con
Mort aux cons
« Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît »
Bref ! nous sommes cernés par les cons,
et bien justement ...
3 lettres minuscules : une insulte ?
Oui ! que nous utilisons tant ... et pourtant !
Ce mot parle de notre sexe , notre vagin ;
du latin "cunnus" qui veut dire gaine, fourreau d'où le mot cunnulingus.
On disait d’ailleurs avant :
"enconner" pour parler de pénétration vaginale et "déconner" pour dire se retirer (utile moyen de contraception de l'époque).
Et ce CON est devenu une insulte sexiste au 19 ème siècle , il devient une construction adjectival décrivant une femmes de mauvaises moeurs. "Elle est con".
Son emploi devient injurieux et misogyne , exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l'imaginaire collectif. Bin voyons !
Une "connasse" était une prostitué sans expérience.
Jules Michelet (historien français 1798-1874) déplore la bassesse de ce vocabulaire en écrivant : " C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme "
Heureusement qu’ il y a des poètes qui ont su utiliser ce mot noblement avec par exemple Louis Aragon qui signe en 1928 "Le con d’Irene" publié clandestinement sous le pseudonyme d'Albert de Routinie pour éviter la censure , un roman érotique , une ode passionnée à notre sexe Mesdames :
"Ce lieu de délice et d'ombre, ce patio d'ardeur, dans ses limites nacrées ...
Ô fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux ...
Si petit et si grand ! C'est ici que tu es à ton aise, homme en fin digne de ton nom."
et Georges Brassens qui écrit et chante "Le Blason" :
"C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens"
Alors Mesdames et surtout vous Messieurs si vous aimez les Femmes , pour vos prochaines insultes et nom d'oiseau ...
Pensez y maintenant ... ;-)
Ayant avec que lui toujours fait bon ménage
J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
Tendre corps féminin ton plus bel apanage
Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.
Ceût été mon ultime chant mon chant du cygne
Mon dernier billet doux mon message d'adieu
Or malheureusement les mots qui le désignent
Le disputent à l'exécrable à l'odieux.
C'est la grande pitié de la langue française
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
De n'offrir que des mots entachés de bassesse
A cette incomparable instrument de bonheur.
Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques
Tendre corps féminin' c'est fort malencontreux
Que la fleur la plus douce la plus érotique
Et la plus enivrante en ait de plus scabreux.
Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres pas plus familier coutumier
Il est inexplicable il est irrévocable
Honte à celui-là qui l'employa le premier
Honte à celui-là qui par dépit par gageure
Dota de même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure
Celui-là c'est probable en était un fameux.
Misogyne à coup sûr asexué sans doute
Au charmes de Vénus absolument rétif
Etait ce bougre qui toute honte bue toute
Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.
La malpeste soit de cette homonymie
C'est injuste madame et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens.
Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de génie
Un poète inspiré que Pégase soutient
Donne en effaçant d'un coup des siècles d'avanie
A cette vraie merveille un joli nom chrétien
En attendant madame il semblerait dommage
Et vos adorateurs en seraient tous peinés
D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage
Il est d'autre moyen et que je les connais
Et que je les connais.
J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
Tendre corps féminin ton plus bel apanage
Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.
Ceût été mon ultime chant mon chant du cygne
Mon dernier billet doux mon message d'adieu
Or malheureusement les mots qui le désignent
Le disputent à l'exécrable à l'odieux.
C'est la grande pitié de la langue française
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
De n'offrir que des mots entachés de bassesse
A cette incomparable instrument de bonheur.
Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques
Tendre corps féminin' c'est fort malencontreux
Que la fleur la plus douce la plus érotique
Et la plus enivrante en ait de plus scabreux.
Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres pas plus familier coutumier
Il est inexplicable il est irrévocable
Honte à celui-là qui l'employa le premier
Honte à celui-là qui par dépit par gageure
Dota de même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure
Celui-là c'est probable en était un fameux.
Misogyne à coup sûr asexué sans doute
Au charmes de Vénus absolument rétif
Etait ce bougre qui toute honte bue toute
Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.
La malpeste soit de cette homonymie
C'est injuste madame et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens.
Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de génie
Un poète inspiré que Pégase soutient
Donne en effaçant d'un coup des siècles d'avanie
A cette vraie merveille un joli nom chrétien
En attendant madame il semblerait dommage
Et vos adorateurs en seraient tous peinés
D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage
Il est d'autre moyen et que je les connais
Et que je les connais.
Paroles et Musique: Georges Brassens 1972 © Editions musicales 57