vendredi 30 janvier 2015

RELIGION ? NON

Secret de fontaine est LAÏQUE ! 



La femme que je suis, profondément attachée aux valeurs républicaines, fervente gardienne de la laïcité, psychologue légitimement préoccupée du respect du rythme de chacun, se pose des questions sur la notion de tolérance. Je me pose la question de la légitimité à regarder s’éteindre des consciences au profit d’une certaine idée de Dieu, édictée il y a quatorze siècles par des scribes adroits, n’ayant jamais rencontré ni Jésus, ni Mahomet, encore moins Moïse, Adam, Eve ou la pauvre Lilith.
Et tout à coup, je n’ai plus envie du tout d’être indulgente avec les religions, avec la religion en général, ses textes, ses idéologies, ses dogmes. Je n’ai plus envie d’être complaisante parce que j’estime que la religion insulte l’intelligence humaine en considérant, dans tous ses textes, la femme comme une entité définitivement inférieure. Les textes religieux sont les seuls écrits ségrégationnistes qui sont encore admis au nom de la liberté absolue de conscience.

Confusions entre imaginaire et réel

La religion est une caricature insultante pour les femmes qui n’amène, par ses paraboles, ni à réfléchir ni à rire, mais incite au contraire à y attacher une réalité. C’est l’humain qui est calomnié et jusqu’à l’idée symbolique de Dieu. Si nous considérons les textes religieux comme la toute première trace symbolique formant les premières règles pour «vivre ensemble», nous pouvons penser qu’ils portent une part de «sacré» pour l’humanité. De même que les mythologies antiques.
Au-delà des symboles, il n’est pas satisfaisant, au XXIe siècle, de tolérer sans rien y faire, ces confusions entre imaginaire et réel qui rendent le monde malade. Car cela démontre, après les Lumières, et les immenses découvertes scientifiques, la crise de discernement de notre siècle, son incapacité à s’adapter, et son déni de responsabilité. Cette humanité-là est bien malade de quelque chose, d’une crise d’estime de soi, d’une peur de grandir. Gardons-nous de juger mais analysons, travaillons depuis ces textes pour que l’entrée «paix et lien» ne serve plus jamais de prétexte au versant «mépris et violences».
Des femmes vivent tous les jours, au nom de la religion, des barbaries terrifiantes. Alors, j’ai envie de dire à cet auditoire : «Ton Dieu n’existe pas !». Je sais que la pilule est difficile à avaler et je sais aussi votre drame : le paradis perdu, il n’y a rien de pire ! Mais examinez ce qui vous survivra : l’amour, l’empathie, l’éducation transmise, l’aptitude au bonheur, un peu de vos gènes, pas mal de plaisir, du sens, une œuvre… Cette régression, cette dévotion au religieux, démontrent une cruelle angoisse de perte de pouvoir… masculin. Phallocrate. Sans Dieu, l’homme viril qui a abandonné l’éducation des jeunes aux mains des femmes, n’a plus de pouvoir sur le monde. Alors, il récupère l’idée de Dieu pour maîtriser la femme, jouir d’elle et l’établir en servitude volontaire. Et tout, dans les textes, est fait pour parvenir à ce but ultime.

«Religion» signifie «relier»

Je préfère opposer la virilité à la féminité sans cliver des personnes en catégories de genre. Bien des femmes ont une agressivité virile et de plus en plus d’hommes sont porteurs d’adoucissement du monde, de lien égalitaire aux autres, de soins, de toutes ces qualités attribuées à la féminité. La féminité, si elle s’invente un Dieu, ce sera pour compenser une carence d’amour. La virilité, c’est pour se donner l’illusion de la puissance. Mais «religion», ça signifie «relier».
La seule «religion» valable, c’est l’idée d’une relation apaisée, c’est la tolérance mutuelle, c’est l’idée d’une concorde, d’un respect absolu de l’autre, de ses différences et de son environnement, d’un devenir possible ensemble qui dépassera nos particularismes sans les abolir. Le reste n’est que rapport de force, dominateur, exploiteur, de jouissance, d’instrumentalisation, qui devrait être révolu.
Le seul Dieu valable, c’est le hasard. C’est surtout la puissance de la raison humaine. C’est la façon dont cette raison se déploiera pour améliorer le vivre ensemble et mettre toute l’humanité en lien acceptable. La féminité, c’est le seul Dieu valable.

mardi 27 janvier 2015

CENSURE FACEBOOK

Chères Amies , (ici le féminin pluriel l'emporte) ... Il était une page facebook  Secret de fontaine ... Une expression vivante de mon travail depuis plus de 3 ans , réunissant 1330 personnes qui appréciaient mon univers , mes valeurs , mes indignations , mes interrogations , et mes admirations  ... Juste de la sensualité , de la féminité dans tous ses sens , un zeste de provoque , de l'art en corps et des clins d'oeil ... 
La page a été supprimé suite à plusieurs dénonciations pour pornographie sur des photos de Lucien Clergue , ces nues zébrés. 
Des centaines de partages et de commentaires , des milliers de "j'aime" (oui de jolis buzz parfois à plus de 10 000 vues) à refaire ... 
Rien de grave ! 
Quelques images sont là , comme pour laisser une trace :





Nous avons tous un gland alors si vous n'aimez pas les zobs mettez-y un joli clito dans une vulve réjouie ! (ah si je savais dessiner) ... OUI ! Secret de fontaine bande pour CHARLIE émoticône heart pour cette liberté de penser et d'agir oeuvrant modestement à aider les femmes dans leur épanouissement ... Faisons nous du bien émoticône wink 
(?pas de signature à ce dessin)
Secret de fontaine est profondément OBSCURANTOPHOBE 












Lucien Clergue en corps et paysage , bon voyage ...




























Je veux être ton fantasme… Qui jamais ne passe !
Ta friandise… En guise de surprise !
Ta proie… avec ou sans trépas !
Et pourquoi pas ta folie… Sans elle tu ne jouis !
Ta faiblesse… Douce comme une caresse !
Je me ferai ton calice… Y assouvir tes vices !
T’accueillerai sans fin… Au creux de mes reins !
En en attendant je reste là… Tête au creux de mes bras !
Pour toi… Je n’existe même pas !
Mye (une amie)


Mannequin au naturel ... American Apparel ose les poils dans ses vitrines de New York ... Est ce le début de la fin d'un dictat ? 
http://www.huffingtonpost.fr/
2014/01/17/poils-pubiens-mode-american-apparel_n_4615347.html#slide=3332533



" Toute une série de religions et de sociétés culpabilisent le plaisir et diabolisent le corps; et les femmes (et leur sexe) sont généralement considérées comme encore plus impures et plus sales que les hommes. Il est donc plus difficile pour elles d'être profondément bien dans leur peau, au point que certaines femmes ont véritablement honte de leur sexe :
Elles ne le regardent jamais et ne le touchent jamais, sauf, éventuellement pour y mettre un tampon.
Elles n'ont donc de contact avec leur sexe que par l'intermédiaire de leur petit ami, et sont donc sexuellement dépendantes de lui.
Cette dépendance est une conséquence, (comme la dépendance financière ou physique par exemple) d'une répartition cloisonnée, inégale et aberrante des rôles inculqués aux hommes et aux femmes dès la petite enfance. On apprend explicitement et implicitement aux enfants "ce que doit être une femme" et "ce que doit être une homme", les faisant grandir dans l'une ou l'autre direction selon leur sexe. Cette différenciation est si culturellement intégrée qu'elle parait naturelle, mais elle ne l'est pas, elle a été apprise et peut donc se désapprendre…
L’égalité des sexes est loin d’être acquise et pour y accéder, il faut, entre autres, que les femmes se réapproprient leur corps, jusqu’ici soumis au patriarcat.
Femmes de tous les horizons, libérons-nous !"

Bravo Léa , une femme Secret de fontaine ... émoticône wink
http://leanarchie.over-blog.net/page
s/Feminisme-945756.html








































L'atout sein , 
 quelle belle fête ... 


Nu d'Automne de Sylvie Auvray Comin ... pour nous souhaiter une belle saison au couleur de feu. Nos corps vont se couvrir davantage , s'emmailloter , sans s'oublier ... Bel automne 


Encore un peu en vacances ... profitons des derniers instants d'été sur nos corps nus , vent , eau , soleil ... La rentrée bientôt avec de jolis projets ...


Mer , Rivière , Lac , Piscine ... 
L'été n'est il pas la joie de l'eau ? 
Comme un retour à la source , le corps en apesanteur ... 


Superbe nue de Modigliani ... Indécente , touchante , intrigante , insolente , troublante , provocante , attirante ... ou tout simplement libre ...


... Pour dégager autant d'assurance et de confiance en elle ? et si c'était le Secret de fontaine ... émoticône wink
Bonne semaine Mesdames et n'oubliez pas de penser à Vous ... 



dimanche 25 janvier 2015

EXITÉE ? MOI, JAMAIS !

Lorsque je conseille à des clientes certaines lectures érotiques , par ce qu'elles me disent ne pas avoir de désirs de fantasme ou d'imaginations , il s'agit bien sure de les aider aussi à se mettre à l'écoute de leur corps durant ces lectures , d'observer quels mots vont provoquer des contractions vaginales , quelles images mentales vont les chauffer les humidifier ... ne plus être dans le déni dans l'interdiction dans la culpabilité ...


Les 400 culs d' 

Pourquoi les femmes à qui on montre des images de sexe affirment-elles que cela ne les excite pas alors que des appareils de mesure installés sur leur corps enregistrent un afflux sanguin brutal, accompagné d’un taux de sécrétion vaginale intense ? Leur culotte est trempée mais les femmes nient. Inconscience ? Mensonge ? Déni ?
On dit que les hommes sont des animaux et qu’ils aiment le sexe bestial. Les femmes, elles, seraient chaudes uniquement pour leur bien-aimé et les «gros câlins»… Vrai ? Faux ? Dans les années 2000, une psychologue américaine se met en tête d’enquêter. Elle s’appelle Meredith Chivers. Son père –colonel dans l’armée de l’air canadien– construit des cockpits pour les avions à réaction. Il transmet à sa fille l’amour des études empiriques. Petite, Meredith fabrique d’abord des labyrinthes pour ses hamsters puis un réfrigérateur miniature complet pour sa maison de poupée. Grande, elle étudie les neurosciences, la biophysique, la biochimie puis s’inscrit à un cours de sexualité durant lequel, un jour, l’enseignant projette des images en gros plan d’une vulve. Cris de dégoût dans l’amphithéâtre… essentiellement émis par les filles. 

Dans un livre consacré à cette étonnante chercheuse –Que veulent les femmes*– Daniel Bergner souligne que «les gros plans d’un pénis ne soulèveront pas la moindre vague de protestation chez les étudiants des deux sexes.» Meredith Chivers trouve cela injuste. Aussi injuste finalement que le stigmate qui frappe toutes les filles dites «libérées», assimilées à des femmes publiques, des traînées. Pourquoi seraient-elles des putes ? «Parce que leurs fantasmes sont des fantasmes d’hommes», affirment certaines pseudo-féministes. Il y aurait donc des fantasmes différents selon les sexes ? Meredith Chivers se dit qu’il y a là un mystère à résoudre. Alors, elle fabrique un engin baptisé pléthysmographe, «un petit appareil muni d’une ampoule et d’un capteur de lumière miniatures que l’on insère dans le vagin.»


LES FEMMES RÉAGISSENT À TOUT, ET ASSURENT NE RÉAGIR À RIEN

C’est un appareil destinée à mesurer le degré d’excitation des femmes (1). Il n’y a plus qu’à le tester. Meredith Chivers fait subir à ses cobayes la même expérience : des femmes «équipées» du pléthysmographe, confortablement assises dans un fauteuil, sont soumises à une série de films pornographiques ou documentaires sur un écran d’ordinateur : sodomie homosexuelle, coït hétéro, masturbation, nudité, lesbianisme (2)… Les résultats sont surprenants. Plus tard, Meredith Chivers invente un autre appareil à mesurer l’excitation des hommes et compare. Il s’avère que les hommes, pour leur majorité, réagissent physiologiquement à toutes les scènes qui correspondent à leurs goûts propres. Quand on leur demande quelles scènes les excitent, leurs réponses coïncident exactement avec ce que l’appareil a enregistré. Les femmes, en revanche… Non seulement tout les excite mais elles prétendent que rien ne les excite…

Pour le dire plus clairement : alors que les hommes bandent à la vision de leur activité de prédilection (et pas pour le reste), les femmes, elles, sont excitées de façon égale pour tous les stimuli, même lorsqu’il s’agit de vidéos montrant des singes bonobos qui copulent. Dans Le secret des femmes, Elisa Brune et Yves Ferroul s’étonnent : «Les femmes répondent même aux images de sexualité animale, alors que les hommes restent de marbre. Pourquoi les femmes mouillent-elles devant des bonobos qui forniquent ?». Plus curieux encore : alors que les femmes mouillent pour tout et pour n’importe quoi (dès lors que cela montre de la nudité, des caresses, de la masturbation ou des pénétrations), elles affirment toujours ne rien ressentir. Ou plutôt, elles affirment être davantage excitées par des images de porno soft, centrées sur la femme, c’est à dire par les scènes les plus «gentilles» du répertoire de films qu’on leur montre. En d’autres termes : ce qu’elles disent avec leur tête ne correspond pas à ce qu’elles disent avec leur vagin. Qu’en déduire ?

Meredith Chivers reste prudente lorsqu’il s’agit d’expliquer ces résultats. Ce serait idiot de dire que les femmes mentent. Mais si les femmes ne mentent pas, cela signifie-t-il qu’une femme peut réellement ignorer ce qu’il se passe dans son corps ? Serait-elle à ce point ignorante de ses émois ? Ou méprisante de son corps ? Ou conditionnée à nier l’évidence ?
Que veulent les femmes», de Daniel Bergner, éd. Hugo&cie (collection Hugo doc).

Note  : Ce livre est intéressant en ce qu’il retrace les recherches de Meredith (entre autres), mais l’auteur, journaliste pour le New York Times, part du principe que «l’homme est animal, que sa libido le pousse instinctivement vers la quête sexuelle» etc. Bien qu’il défende ces idées périmées, héritées du XIXe siècle, l’entreprise de Daniel Bergner mérite cependant d’être saluée : il affirme que la femme aussi est «animale», et appuie son propos sur les découvertes de la dernière décennie. Ces découvertes battent en brèche la théorie de la femme «programmée pour la monogamie» défendue par les tenants de la psychologie évolutionniste. Un pavé dans la mare, donc.

(1) Comment fonctionne-t-il ? «La fine ampoule transparente de 5 cm du pléthysmographe émet une impulsion lumineuse contre les parois vaginales et évalue son intensité en retour, permettant ainsi de mesurer l’affluxe sanguin dans le vagin. Un afflux sanguin déclenche ce que l’on nomme une transsudation vaginale, la sécrétion d’un lubrifiant par les pores de la muqueuse vaginale. Indirectement, donc, le pléthysmographe mesure l’intensité de ces sécrétions. » (Que veulent les femmes», de Daniel Bergner, éd. Hugo&cie)

(2) Chaque film dure 90 secondes. Entre chaque film,  les sujets sont soumis à une vidéo neutre pour ramener leur corps à la normale : il s’agit de «refroidir» celles qui auraient pu s’exciter à la vue d’un coït, d’un corps nu, d’une scène lesbienne, gay ou autre. Les vidéos sont extrêmement diverses : homme seul, femme seule, masturbation solitaire ou à deux, pénétration homosexuelle, hétérosexuelle, etc. Il y a aussi un film montrant des singes qui copulent.

mercredi 26 novembre 2014

DÉCLARATION DES DROITS SEXUEL


Reconnaissant que les droits sexuels sont fondamentaux pour atteindre le niveau de santé sexuelle le plus élevé possible, l’Association mondiale pour la santé sexuelle

AFFIRME que les droits sexuels sont fondés sur les droits de l’Homme universels, déjà reconnus par des déclarations et traités internationaux et régionaux sur les droits de l’Homme, des constitutions et des lois nationales, des normes et des principes relatifs aux droits de l’Homme, et par les connaissances scientifiques relatives à la sexualité humaine et à la santé sexuelle.
RÉAFFIRME que la sexualité constitue un aspect central de l’être humain tout au long de sa vie, qu’elle englobe le sexe, les identités et les rôles liés au genre, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction. La sexualité se vit et s’exprime dans les pensées, les fantasmes, les désirs, les croyances, les attitudes, les valeurs, les comportements, les pratiques, les rôles et les relations. Même si la sexualité peut inclure toutes ces dimensions, certaines d'entre elles peuvent aussi ne pas être vécues ou exprimées. La sexualité est influencée par l’interaction de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, juridiques, historiques, religieux et spirituels.
RECONNAÎT que la sexualité est une source de plaisir et de bien-être, et qu’elle contribue à l’épanouissement global et à la satisfaction de l’être humain.
RÉAFFIRME que la santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social qui n'est pas réductible à l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle implique une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité de vivre des expériences sexuelles qui apportent du plaisir, dans un climat de sécurité, libre de toute contrainte, discrimination ou violence.
RÉAFFIRME que la santé sexuelle ne peut être définie, comprise ou mise en oeuvre sans disposer d'une compréhension générale de la sexualité.
RÉAFFIRME que pour atteindre et conserver un bon niveau de santé sexuelle, les droits sexuels de tous doivent être respectés, protégés et mis en oeuvre.
RECONNAÎT que les droits sexuels sont fondés sur la liberté et la dignité inhérentes à chaque individu et sur l’égalité de tous, et qu'ils s'inscrivent dans un engagement en faveur de la protection des individus et contre les préjugés.
AFFIRME que l’égalité et la non-discrimination sont au fondement de la protection et de la promotion des droits de l’Homme dans leur ensemble, et qu'elles incluent le refus de toute distinction, exclusion ou restriction fondées sur la race, l’origine ethnique, la couleur de peau, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou toute autre opinion, ainsi que sur l’origine nationale ou sociale, la propriété, le statut de naissance ou tout autre statut incluant les handicaps, l’âge, la nationalité, le statut conjugal ou familial, l’orientation et l’identité sexuelles, l’état de santé, le lieu de résidence, et la situation économique et sociale.
RECONNAÎT que l’orientation et l’identité sexuelles, les expressions sexuelles et la diversité corporelle doivent être protégées par les droits de l’Homme.
RECONNAÎT que toutes les formes de violence, de harcèlement, de discrimination, d’exclusion et de stigmatisation, constituent des violations des droits de l’Homme, et ont des conséquences sur le bienêtre de l’individu, de la famille et de la communauté.
AFFIRME que l’obligation de respecter, protéger et garantir les droits de l’Homme s’applique aux droits et aux libertés sexuels.
AFFIRME que les droits sexuels protègent le droit d’accomplir et d’exprimer sa sexualité ainsi que de jouir d’une bonne santé sexuelle, dans le respect des droits d’autrui.


Déclaration des droits sexuels de l’Association mondiale pour la santé sexuelle :

1. Le droit à l’égalité et à la non-discrimination.
Chacun est en droit de jouir de tous les droits sexuels énoncés dans la présente Déclaration, quelle que soit la race, l’origine ethnique, la couleur de peau, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, le lieu de résidence, la propriété, le statut de naissance, le handicap, l’âge, la nationalité, le statut conjugal ou familial, l’identité de genre et son expression, l’état de santé, la situation économique et sociale et tout autre statut.

2. Le droit à la vie, à la liberté, et à la sécurité des personnes.
Chacun a le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité et ce droit ne peut être arbitrairement menacé, limité ou refusé pour des raisons liées à la sexualité. Ceci concerne l’orientation sexuelle, les comportements et les relations sexuelles consenties, l’identité et les expressions de genre, et le recours ou l'offre aux prestations de service liés à la santé sexuelle et reproductive.
3. Le droit à l’autonomie et à l’intégrité physique.

Chacun a le droit de contrôler et de prendre librement des décisions concernant sa sexualité et son corps. Ce droit inclut le choix des comportements sexuels, des pratiques, des partenaires et des relations, dans le respect des droits d’autrui. Toute prise de décision libre et informée repose sur le recueil d’un consentement libre et éclairé préalablement à toute participation à des examens, interventions, thérapies, actes chirurgicaux ou travaux de recherche dans le domaine de la sexualité.

4. Le droit de ne pas être soumis à la torture, à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou à des punitions.
Nul ne peut être soumis à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants, ou à des punitions (peines, sanctions, châtiments) en lien avec la sexualité. Ceci concerne les pratiques traditionnelles (coutumières) qui nuisent à la santé, la stérilisation, la contraception ou l’avortement forcés et toute autre forme de torture, de traitement cruel, inhumain ou dégradant perpétrés pour des raisons touchant au sexe, au genre, à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre et à son expression, et à la diversité physique.


5. Le droit de ne subir aucune forme de violence et de coercition.
Nul ne peut subir de violence ou de relations sexuelles sous la contrainte. Ce qui inclut : leviol, les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’intimidation, l’exploitation et l’esclavage sexuels, la traite à des fins d’exploitation sexuelle, les tests de virginité, et les violences commises au nom de pratiques sexuelles réelles ou supposées, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre et de son expression, et de la diversité physique.

6. Le droit à la vie privée.
Chacun a droit à l’intimité de la vie privée en matière de sexualité, de vie sexuelle, et de choix touchant au corps et aux relations ou pratiques sexuelles consensuelles, sans ingérence ni intrusion arbitraire. Est inclus le droit d'exercer un contrôle sur la divulgation à autrui d’informations personnelles touchant à la sexualité.

7. Le droit de jouir de la meilleure santé possible, y compris la santé sexuelle; comprenant la possibilité de vivre des expériences sexuelles qui apportent du plaisir, satisfaisantes et en toute sécurité.
Chacun a le droit de jouir de la meilleure santé et du meilleur bien-être possibles en matière de sexualité, ce qui inclut la possibilité de vivre des expériences qui apportent du plaisir, satisfaisantes et en toute sécurité. À cette fin des services de santé de bonne qualité doivent être disponibles et accessibles, et des mesures prises pour permettre l'accès aux moyens et aux services qui influencent et déterminent le niveau de santé, y compris sexuelle.


8. Le droit de bénéficier des progrès scientifiques et de leurs applications.
Chacun a le droit de bénéficier des progrès scientifiques et de leurs applications en matière de sexualité et de santé sexuelle.

9. Le droit à l’information.
Chacun a le droit d’avoir accès à des informations scientifiquement exactes et compréhensibles en matière de sexualité, de santé sexuelle et de droits sexuels, à partir de sources différentes. Ces informations ne doivent en aucun cas être censurées, dissimulées, ou déformées de façon intentionnelle.


10. Le droit à l’éducation et le droit à une éducation sexuelle complète.
Chacun a le droit à l’éducation et à une éducation sexuelle complète. Une éducation sexuelle complète doit être adaptée à l’âge de l’enfant, scientifiquement exacte, respectueuse des différences culturelles, fondée sur les droits de l'Homme, l’égalité des genres, et sur une approche positive de la sexualité et du plaisir.


11. Le droit de s'unir et de se séparer dans le cadre du mariage ou de toute autre forme d'union fondée sur l’égalité et le consentement libre et éclairé des personnes.
Chacun a le droit de choisir de se marier ou non, de contracter toute autre forme de partenariat ou d'union similaire, librement et avec son consentement libre et éclairé. Chaque personne jouit des mêmes droits au moment de s'engager dans le mariage, pendant sa durée, et après sa dissolution sans avoir à subir de discrimination ou d'exclusion d'aucune sorte. Il en est de même en matière de partenariat ou de relations équivalentes. Ce droit implique que chaque personne jouit des mêmes droits en termes d’accès aux services sociaux et à tout autre type de prestation, quelle que soit la forme de la relation dans laquelle elle est engagée.


12. Le droit de décider d’avoir des enfants, du nombre d’enfants désirés, de l'espacement de leur naissance, et de bénéficier de l'information et des moyens de le faire.
Chacun a le droit de décider d’avoir ou non des enfants, du nombre d’enfants souhaités et de l'espacement entre les naissances. L’exercice de ce droit requiert l'accès aux moyens qui influencent et déterminent la santé et le bien-être, y compris aux services de santé sexuelle et reproductive en charge de la grossesse, de la contraception, de la fertilité, de l’interruption de grossesse et de l’adoption.


13. Le droit à la liberté de pensée, d’opinion et d’expression.
Chacun a le droit à la liberté de pensée, d’opinion et d’expression en matière de sexualité, et chacun a le droit d’exprimer sa sexualité au travers notamment de son apparence, de sa manière de communiquer, et de son comportement, dans le respect des droits d’autrui.

14. Le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique.
Chacun a le droit de s’organiser, de s’associer, de se réunir, de manifester et de militer de manière pacifique, y compris dans le domaine de la sexualité, de la santé sexuelle et des droits sexuels.

15. Le droit de participer à la vie publique et politique
Chacun a le droit de jouir d’un environnement qui permet de participer activement, librement et de façon significative à la vie civile, économique, sociale, culturelle, politique, et à toute autre dimension de la vie humaine, au niveau local, national, régional et international. Chacun a tout particulièrement le droit de participer au développement et à la mise en oeuvre de politiques déterminantes pour le bien-être, ce qui inclut la sexualité et la santé sexuelle.

16. Le droit d’accès à la justice, à la voie de recours et à la réparation.
Chacun a le droit d’accès à la justice, au recours et à la réparation en cas de violation de ses droits sexuels. A cette fin, sont requises des mesures éducatives, législatives, judiciaires ou autres qui soient efficaces, adéquates et accessibles. Les voies de recours incluent la réparation par la restitution, la compensation, la réhabilitation, la satisfaction et la garantie de non-répétition.


Traduit par : Alain Giami et Elodie Chatelais
Révision par : Laurence Brunet, David Simard, Jean-Baptiste Thierry.

Ce document représente la traduction officielle en français de la Déclaration des droits sexuels de la WAS. Cependant, la version anglaise de la déclaration constitue la seule version à faire autorité pour toute utilisation légale ou technique : http://www.worldsexology.org/resources/declaration-of-sexual-rights/

L'Association Mondiale pour la Santé Sexuelle (WAS) est une fédération mondiale pluridisciplinaire,qui regroupe des sociétés scientifiques, des organisations non gouvernementales (ONG) dans le champ de la sexualité humaine. La WAS fait la promotion de la santé sexuelle tout au long du cycle de vie et dans le monde entier en contribuant au développement de la sexologie et des droits sexuels pour tous. La WAS accomplit sa mission en développant des actions militantes, le travail en réseau, en facilitant de l'échange d'informations, d'idées et d'expériences, en contribuant au développement de la recherché scientifique dans le domaine de la sexualité, de l'éducation sexuelle et de la sexologie clinique en mettant en oeuvre des approches trans-disciplinaires. La Déclaration des Droits Sexuels de la WAS a été proclamée lors du 13ème Congrès mondial de sexologie (Valencia, Espagne, 1997). La première révision de la Déclaration a été approuvée lors de l'Assemblée Générale de la WAS qui s'est tenue à Hong Kong en 1999. La Déclaration a ensuite été réaffirmée dans la Déclaration Santé sexuelle pour le Millenium (2008). La présente Déclaration a été approuvée par le Advisory Board de la WAS en Mars 2014.
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lundi 23 juin 2014

JE DIS OUI !


Je dis OUI !

Une enquête sur l’orgasme ? OH OUIIIIIIIII! Forcément, ça ne laisse pas de marbre ! Mais oserez-vous installer votre ceinture thoracique (sans vous emmêlez les pinceaux), l’oublier instantanément pour vous laisser porter par le plaisir en solo, à deux ou à plusieurs, enregistrer au moment « voulu » votre fréquence cardiaque à l’aide de votre iPhone ou de votre iPad (attention, il ne s’agit pas d’une performance à mesurer, pas la peine de choisir une nuit à 40°C sans ventilateur…) pendant votre relation sexuelle quelle qu’elle soit (cunnilingus, fellation, masturbation, pénétration, sodomie, etc., je suis gentille, je donne des idées pour les moins imaginatifs d’entre vous), répondre au questionnaire en reprenant votre souffle et, enfin, envoyer vos résultats à survey@piquard.eu (et uniquement à cette adresse mail car votre boss, votre mère et votre beau-frère ne sauraient pas quoi en faire) ?

Là est la question. Et la réponse est simple : vous oserez parce que vous aimez jouer ! Sinon à quoi sert-il de vivre ?

Vous vous définissez comme femme, homme, les deux, autre, ado, jeune dans votre tête et dans votre corps, vieux dégarni, vieille décrépite, petit(e), grand(e), mince, épanoui(e), musclé(e), potelé(e), rond(e), avec ou sans poignées d’amour (assez pratiques, il faut bien le reconnaître…), hétéro, homo, lesbienne, bisexuel(le), maso, sado, échangiste… Cette enquête est faite pour vous ! Mais attention, ne vous méprenez pas : vous pouvez aussi choisir de ne PAS vous définir. Après tout, aujourd’hui, tout est possible. Merci 68 ! Entre autres, bien entendu.

Bref. Ne réfléchissez pas trop longtemps, faites-vous plaisir et soyez au moins 3000 dans le monde entier à dire OUI haut et fort ! Allez, répétez après moi… Je dis OUI à l’enquête dont tout le monde parle en ce moment : AU CŒUR DE L’ORGASME. 

Cette enquête indépendante est lancée par Marie-Noëlle Lanuit, sexothérapeute, et Jean-Claude Piquard, sexologue. Ils espèrent pouvoir vous envoyer les conclusions des résultats en 2016. Bah oui, c’est dans longtemps, je sais, mais certains ont besoin de temps pour s’approprier leur corps, découvrir de nouvelles zones érogènes comme le clitoris, le point G, le frein, la couronne du gland, etc. Pas de jugement, ce serait méchant. L’idée, c’est justement de lâcher-prise, de se perdre dans des zones inconnues, d’éviter tout préjugé, de planer à dix mille, de crier des mots sales… pardon, je m’égare. Parler d’orgasme, ça me donne des ailes !

Dites OUI ! Pour faire avancer la science. J’avoue, c’est la raison la moins sexy mais c’est aussi la plus utile pour l’humanité donc c’est la Number One. Cette étude permettra d’identifier d’autres plaisirs sexuels, différents de l’orgasme et tout aussi importants. Vous souriez ? Et si on découvrait le « jouisme » ou l’« orgouissance », hein ? Bon.

Dites OUI ! Pour donner un coup de fouet aux thérapies sexuelles. Les thérapies sont faites pour déménager, pour s’exprimer, pour sortir de son quant-à-soi… Oui aux nouvelles données !

Dites OUI ! Pour faire tomber le tabou qui persiste autour des pratiques sexuelles dites « normales » ou « déviantes ». Parce que vous êtes tous conviés à participer à cette grande enquête…

Dites OUI ! Pour que chacun puisse définir l’ORGASME (à retenir pour le Scrabble, tiens !), ce mot fourre-tout dont nous nous servons à tort et à travers pour parler du plaisir ressenti lors d’une relation sexuelle. 

L’orgasme est-il un processus physiologique identifiable ? C’est une vraie question. Et si votre participation active, ludique et consentante aidait à trouver une ou des réponse(s) ?

Charlotte Morin


Pour participer, sans attendre, à l’enquête c'est ICI